Inclusion numérique et Accès aux droits sociaux

le temps fort

Jeudi 28 janvier 2021
à ASKORIA Lorient
ouvert au public et diffusé en direct via Zoom

Les perspectives de l’inclusion numérique et de l’accès aux droits sociaux dans une société numérique concernent différents types d’acteurs dans différents champs : le travail social, la culture, la médiation sociale, la médiation numérique…
Des réponses ponctuelles aux demandes d’aide numérique à l’accompagnement graduel vers l’autonomie, de la confrontation aux exigences numériques de l’administration à l’appropriation « capacitante » des technologies, l’inclusion numérique s’inscrit dans différentes temporalités et nécessite souvent un croisement des approches et des expertises.

Ce temps fort vise à discuter la manière dont se redéfinissent les enjeux de l’accès aux droits dans un contexte de dématérialisation des procédures administratives. Il s’agira également d’examiner les pratiques qui s’inventent, en direction des publics, à l’échelle des territoires, et d’’interroger les modalités de coopération et de formation susceptibles de soutenir les perspectives de l’inclusion numérique.

Conférence

« Dématérialisation, accès aux droits et inclusion numérique »

Par Pierre Mazet, chercheur en sciences sociales et chercheur associé au projet LabAccès

« La dématérialisation de la relation administrative mise en œuvre en France ces dernières années a trois caractéristiques principales : elle n’a pas laissé le choix aux usagers (destinataires et/ou professionnels ou accompagnants), s’est réalisée sans grande anticipation (enrôlement des parties prenantes et prise de conscience de la « fracture numérique »  des individus, mais aussi des professionnels), dans un contexte de retrait des accueils physiques des administrations et organismes publics (de sécurité sociale en particulier).

Facilitant l’accès à un certain nombre de démarches, simples, pour des individus maitrisant le numérique administratif, elle a à l’inverse considérablement complexifié l’accès des publics « éloignés du numériques » ou connaissant des situations de vie complexes ne correspondant pas aux normes des interfaces de gestion des droits. Sans possibilité de recours à des guichets spécialisés, ceux-ci se sont, pour partie, orientés vers des acteurs de proximité très variés, devant faire face à des demandes d’aide numérique toujours plus nombreuses, et venant fortement questionner leurs « professionnalités ».

Alors que le gouvernement finance le déploiement de 4000 postes de conseillers numériques sur l’ensemble du territoire national, comment penser aujourd’hui lutte contre l’exclusion numérique, aide aux démarches en ligne et inclusion numérique ? »

Pierre Mazet